Classement Unesco

 

 

 

 
 

 PLAN du RAPPORT

1. Chronologie des objectifs
. Inscription sur la liste indicative nationale
. Obtention du Label Culturel Européen
. Inscription au patrimoine mondial de l’humanité

2. Identification des sites
. La liste large pour mobiliser
. La liste réduite pour convaincre
. Les développements locaux pour durer

3. Eléments de stratégie
. La dimension universelle
. La dimension développement durable
. La protection du patrimoine
. L’accès populaire aux sites
. Le soutien des réseaux mondiaux
. Les évènements Impressionnistes

4. Conclusion
. Nos atouts pour réussir

PREAMBULE


Depuis le lancement de l’opération, via la presse et les courriers aux principaux Maires intéressés, le 26 novembre 2008, la mobilisation est importante.
L’enthousiasme est le trait majeur, mais aussi l’étonnement, parfois la réserve 
et même quelques
scepticismes compréhensibles au vu de l’immensité 
de la tâche et de la complexité du dossier.

La proposition de classer les paysages culturels Impressionnistes au patrimoine 
de l’Humanité ne
ressemble à aucune des autres propositions acceptées
ou refusées à ce jour.
Notre projet est unique, il sort du cadre, comme sortaient du cadre, justement les peintres Impressionnistes au début des années 1870.

On ne classe pas un bâtiment, on ne classe pas une œuvre, on ne classe pas 
un concept : On classe une
communion populaire, mondialement partagée 
qui ravive la mémoire des sens de ceux qui s’approprient
 les œuvres peintes 
à l’endroit où ils habitent. 

La proposition est d’inscrire au patrimoine mondial, une série d’environ cent triptyques composés de :

1. Un tableau mondialement connu et d’un auteur universel
2. Un objet encore visible et identifiable ( Pont, rue, maison, fleuve…)
3.  L’endroit exact où il a été réalisé (pour s’identifier à l’artiste)

Mais surtout, le tableau qui fait partie du triptyque doit être visible par le public qui doit pouvoir « vérifier » lui-même l’importance de l’œuvre. Cette condition permettra d’inciter à faire sortir des collections privées un grand nombre 
de tableaux qui seront alors accessibles au plus grand nombre.


Exemple : Le pont routier d’Argenteuil, s’il est un site inscrit entrainera avec lui,
 les œuvres majeures
qui le représentent (Monet, Caillebotte, Sisley, Morisot) ainsi que tous les lieux (spots) à partir desquels ces tableaux ont été peints. 
La ville d’Argenteuil pourra donc envisager d’aménager au moins 8 « spots » permettant de reconstituer la mémoire visuelle des Impressionnistes, la lumière, les objets, les couleurs, les ciels, l’atmosphère… 

Les habitants de la ville, les artistes, les touristes de passage pourront ainsi s’approprier les œuvres et pratiquer une culture active voire physique 
en se déplaçant sur tous les spots
(ce qui se fait déjà dans le Pays Impressionniste)


10. Chronologie des objectifs
Pour parvenir au but ultime, l’inscription à l’UNESCO, nous devrons passer 
par des étapes obligatoires (liste indicative nationale) et facultatives (Label Culturel Européen) avec, à chaque fois, une tactique différente.

11. Liste indicative Nationale (obligatoire)
Si nous travaillons bien, le meilleur délai pour être inscrit sur cette liste 
est 2011.
Pour cela, nous pourrions procéder de la sorte :

. Etudier le dossier réalisé par Aix-en-Provence intitulé « Montagne Sainte Victoire et Paysages Cézanniens » qui est déjà inscrit sur cette liste indicative nationale, de façon à calquer notre présentation 
sur les éléments de réussite.
. Présenter un dossier englobant le projet « Cézanne » afin de démontrer qu’il est une partie d’un ensemble cohérent, déjà inscrit sur cette liste.

12. Label Culturel Européen (facultatif)
Cette demande d’inscription aurait un triple objectif :
- Maintenir la mobilisation des acteurs du projet en apportant 
une deuxième récompense intermédiaire à l’horizon 2012/2013
- Offrir aux habitants et autres publics des sites en cours de classement, une légitimité officielle dans leur démarche de visite et d’appropriation.
- Apporter des éléments de réflexion positifs aux membres 
de la commission de l’UNESCO en démontrant le rayonnement pluri national des sites proposés.

Dans cette perspective, la tactique pourrait se fonder sur les éléments suivants :

. Important Lobbying auprès du parlement Européen
. Action concrète du Ministère de la culture
 Inscription dans la boucle du projet, de nombreuses villes Européennes, en plus du périmètre Français (Londres, Venise, Amsterdam…)
. Soutien des grands Musées Européens.

13. Patrimoine Mondial de l’UNESCO
La technique est « simple », il faut, en 2013, 2014 ou 2015 que notre projet devienne leader sur la liste indicative nationale.
Pour cela, en dehors de la qualité du dossier, nos atouts pour nous retrouver dans cette position de tête, seront les suivants :

. Un syndicat de projet « Eau & Lumière » puissant et reconnu, regroupant 
une cinquantaine de villes en France et en Europe, les conseils généraux et Régionaux correspondants, la totalité des musées Impressionnistes du monde (100) et l’adhésion de la communauté culturelle dans son ensemble.

. Une mobilisation populaire massive qui se manifeste – entre autres exemples - par la participation à des grands rassemblements (Exemple : Normandie Impressionniste organisé par Laurent Fabius
à des
évènements touristiques et culturels, à des pétitions, à l’achat 
de timbres édités par la poste d’un grand
nombre de pays, 
à la fréquentation massive des musées de toutes tailles.

. Des aménagements locaux des sites offrant à la fois, attractivité, pédagogie, qualité, protection de l’environnement.
. Un dossier excellent piloté par les deux ministères de tutelle : Culture 
et Développement durable
soutenus par des comités opérationnels, techniques et culturels efficaces.

2. Identification des sites
L’œuvre Impressionniste est immense ; plus de 2000 tableaux pourraient figurer dans un palmarès mondial. Pourquoi pas ?
L’inscription à l’UNESCO n’est pas une finalité, c’est un élément d’une stratégie plus large qui vise à une adhésion populaire, à la reconnaissance d’une œuvre majeure, à la reconquête des lieux de production de ces œuvres et qui pourraient être menacés par l’urbanisation ou l’industrialisation, voire par l’abandon pur 
et simple. 

Nous pourrons donc, pour des raisons d’efficacité, présenter au classement une « short List » d’une centaine de sites. Mais il faudra garder en mémoire et aménager des centaines d’autres sites localement pour rendre encore plus mobilisante cette opération, c’est le principe de la liste large.

21. La liste large pour mobiliser
Dans un premier temps, chacune des trente, quarante voire cinquante villes 
qui auront décidé de rejoindre
le syndicat, d’ici le 20 juin 2009, pourra procéder 
à un inventaire de cette liste large.
Par exemple : Le pays des Impressionnistes dans les Yvelines, présidé 
par le Sénateur Alain Gournac
est une excellente illustration de cette liste large. 
Les communes associées de Chatou, Bougival, Louveciennes, Port-Marly, Marly-le-Roi, Carrières-sur-Seine, Le Pecq-sur-Seine, Noisy-le-Roi et Croissy-sur-Seine ont aménagé des parcours aussi sportifs que des parcours de golf et identifié plus de 80 « spots » sur lesquels elles ont reproduit les œuvres Impressionnistes correspondantes.
Il serait indispensable que ce premier inventaire ne soit pas du tout censuré :
On peut imaginer que la liste des peintres Impressionnistes ne s’arrête pas aux douze plus connus (Bazille, Caillebotte, Degas, Gauguin, Manet, Monet, Sisley, Guillaumin, Cézanne, Van Gogh, Renoir et Pissarro) mais déborde jusqu’à une quarantaine afin de ne pas oublier les Bonnard, Morisot, Boudin, Lépine…et tienne compte des précurseurs et des successeurs immédiats.
Il appartiendra donc aux municipalités aidées des Musées et experts locaux ainsi qu’aux associations de réaliser cet inventaire de la liste large. 

22. La liste réduite pour convaincre
Dans un second temps viendra la contrainte du « dossier crédible ». Le comité scientifique et culturel du syndicat, présidé par le conservateur d’un grand musée international, composé d’autres conservateurs et d’experts mondiaux devra prendre la lourde décision de réduire cette liste, de 2000 à 100 sites ! (ordre de valeur intuitif mais non vérifié)
En effet, les sites choisis devront être ceux qui figureront dans un projet étayé, permettant de répondre à la plus grande partie des 10 critères imposés 
par l’UNESCO pour que l’inscription garde sa valeur universelle.
Ce comité scientifique et culturel pourra alors proposer une « Short List » basée sur des critères indiscutables qu’il lui appartiendra de définir, comme 
par exemple :

o Un nombre de peintres limité 
o Des sites identifiables et encore protégeables dans le temps
o Une période chronologique limitée
o La valeur marchande des œuvres (enchères, estimations)
o Des équilibres géographiques
o L’accessibilité de l’œuvre au public
o Etc.

23. les développements locaux pour durer
Si une commune se retrouve avec un ou deux sites inscrits au patrimoine 
de l’UNESCO, ceux-ci pourront agir comme boosters d’une action écologique, touristique, pédagogique, environnementale durable. Des dizaines d’autres sites (classés ARGENT, par opposition aux sites en OR) pourront exposer la liste large, véritable mémoire de la ville, fierté de ses habitants, enjeux pour le futur.
Quand aux quelques communes qui auraient pu être oubliées par le dossier final, il restera le label Européen et les aménagements de cette liste large.


30. Eléments de stratégie
Tous les arguments doivent trouver une synergie, qu’ils soient culturels, sociaux, économiques, pédagogiques, touristiques, environnementaux, thérapeutiques, scientifiques, politiques.
En voici une première liste pour défendre notre projet et pour mobiliser les acteurs qui vont le conduire dans chaque commune, chaque collectivité locale, chaque musée.


31. Dimension universelle
Les Impressionnistes sont, à de rares exceptions près, (Sisley, Cassatt…) Français. Ils ont peint en France principalement mais aussi débordé 
en Grande Bretagne, en Italie et en Hollande souvent.
En revanche, 
la renommée, la reconnaissance et le rayonnement sont universels.

Nous allons rechercher les marques tangibles de cette reconnaissance (Appellations, timbres nationaux, Sites touristiques, croisières, produits dérivés, décorations hôtelières, Musées et expositions) à travers le monde.
Avec l’inscription à l’UNESCO, ce qui est recherché c’est aussi la diffusion 
de la culture Française, un peu en panne face aux géants Américains, Chinois, Japonais et bientôt Indiens qui font de la culture un cheval de Troie linguistique et commercial.

32. Dimension développement durable
Les peintres du mouvement Impressionnistes ont pu (munis du tout nouveau tube métallique refermable de Lefranc) aller dehors pour peindre la vraie vie. Ils ont saisi des luminosités, des variations de couleur mais aussi des témoignages du temps et des transformations de la société. Un tableau de Berthe Morisot, nous montre un Paris de 1872, à l’endroit béant où s’élèvera la tour Eiffel. Monet peignait des cheminées d’usines, aujourd’hui il n’hésiterait pas à croquer les containers du port de Gennevilliers.
Sans pudeur, ils nous ont montré les paysages dans lesquels ils ont vécu, nous laissant la responsabilité de les préserver, de les faire évoluer mais surtout de ne pas rester indifférents.


33. Protection du patrimoine
Le patrimoine appartient à tous. Inscrire une centaine de sites à l’UNESCO donnera envie aux habitants des 40 ou 50 communes concernées de découvrir ce qui leur appartient aujourd’hui. Les deux-mille autres sites voisins, non classés expressément seront aussi des objets du patrimoine.
Les tableaux Impressionnistes dans leur ensemble trouveront également une protection dans cette démarche.

34. Accès populaire aux Sites
Les 2000 spots aménagés par les collectivités dans toute la France, seront comme un grand Musée à ciel ouvert. Le Musée appartiendra à chacun de ses visiteurs, qui pourront choisir de s’y rendre volontairement, d’y passer pour aller travailler ou d’y passer par hasard. Ils pourront organiser des ballades familiales ou avec des visiteurs après le repas dominical…

35. Le soutien des réseaux mondiaux
L’Impressionnisme est sans doute la culture partagée par le plus grand nombre. Le Times de Londres indiquait qu’il sera difficile à notre projet de figurer avec le Mur d’Hadrien ou la Muraille de Chine. C’est bien exactement le contraire. On ne propose pas d’objet ou de reproduction de la Muraille de chine et le mur d’Hadrien est confidentiel, ils sont pourtant classés. Les 100 musées internationaux Impressionnistes, les dizaines de Musées locaux qui détiennent ces trésors, la mémoire collective, l’universalité d’un simple champ de coquelicots, le pont d’Argenteuil exposé simultanément à des centaines d’endroits, l’église d’Auvers, le port du Havre, et des dizaines d’autres œuvres sont imprimées dans l’esprit de ceux qui ne peuvent même pas leur donner un nom.
Alors les Musées du Monde, les Agences de voyage, les experts internationaux, les gouvernements de nombreux pays seront les supporters d’une démarche qui leur appartient un peu. Monet fait partie du patrimoine du Kirghizistan, on le connaît encore plus à Miami (Lin Arison a écrit un livre sur un itinéraire Impressionniste en France) qu’à Argenteuil.

36. les évènements Impressionnistes
Chacune des collectivités engagées dans le Syndicat « Eau & Lumière » a déjà organisé ou va mettre au point des évènements de portée locale, Nationale ou Internationale.
On peut en citer quelques exemples :

. Ouverture du Musée des Impressionnismes à Giverny à la place du Musée d’art américain.
. Réalisation du chemin des Impressionnistes dans les 9 communes des Yvelines dont il est fait mention plus haut.
. Réalisation du « parcours des Impressionnistes » dans le Pays Mantois.
. Itinéraire et son et lumière réalisé sur le site d’Auvers-sur-Oise
. Organisation en 2010 de Normandie Impressionniste avec plus d’un milliard d’euros de tableaux Impressionnistes présentés.
. Création d’une croisière Impressionniste de Paris au Havre en 2010 qui transitera par tous les points à visiter le long de la Seine et de l’Oise.
. Expositions nombreuses comme à Marmottan, au Van Gogh à Amsterdam, la grande rétrospective Monet à Orsay en 2010.
. Des conférences et évènement comme la conférence internationale sur l’Impressionnisme programmée à Orsay en 2009.
. La création de notre syndicat en Juin 2009.
. La création d’une école de peinture internationale à Argenteuil, autour de l’Impressionnisme.
. Et des dizaines d’autres initiatives qu’il conviendra de recenser pour renforcer notre dossier.

4. Conclusion
Nous avons de nombreux atouts pour réussir.

A. Le concours de nos deux Ministères de tutelle qui ont mis à notre disposition des experts de haut niveau pour nous aider et nous guider dans le projet.

Le Ministère de la culture qui remplit là deux de ses trois missions principales
. Encourager la création
. Démocratiser la culture (faciliter son accès au plus grand nombre)
. Protéger le patrimoine

Le Ministère du développement durable qui va être sollicité par de nombreuses collectivités territoriales pour classer et protéger des centaines de sites.

B. La force d’un syndicat fort et unis autour d’un objectif commun par delà 
les clivages politiques ou
sociaux.

C. La vertu thérapeutique des vibrations émises par les couleurs, la quiétude 
des œuvres proposées
 (pas de violence, pas d’injustice, pas de sexe, seulement des paysages, des couleurs, des saveurs)

D. La réalisation du plus grand Musée du Monde avec 3.000 km2 de superficie et 2000 œuvres majeures exposées en permanence pour un peu plus 
de 20 millions de visiteurs par an, ouvert 7 jours sur 7
, 24 heures sur 24.

F. Une ferveur et une mobilisation populaires que sauront exalter tous 
les acteurs du projet.


Nous avons maintenant à construire ensemble ce projet.



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