Les chemins impressionnistes

Publié le par Eau et lumière



La vision écologiste des peintres du XIXe siècle

 

Description :

 

La démarche écologique des peintres du 19e siècle, se déplaçant sur toute l’Europe pour y témoigner des paysages a d’abord été reconnue
par la peinture. Elle revient en 2010 au développement durable, en imposant
de préserver ou de restituer ces paysages à l’état dans lequel ils étaient.

 

 

Avant propos

 

Les Impressionnistes sont avant tout des paysagistes. Ils ont saisi l’eau,
la lumière, les reflets et les frissons des arbres, les ombres colorées et la palette des fleurs dans une vision naturiste qui leur échappait au fur et à mesure de l’avancée de l’industrialisation liée à leur époque.

Ils ont fixé les objets « stables » véritables points de repères qu’ils savaient indestructibles comme les églises, les ponts, les quais et les collines.

Qu’ils aient été pré-impressionnistes de 1850 à 1870, Impressionnistes de 1870 à 1890 ou postimpressionnistes de 1890 à 1950, ils nous ont légué un siècle
de témoignage de leur nomadisme de fuite ou de recherche à travers
une partie de l’Europe et surtout en France. C’est donc bien d’un patrimoine écologiste autant que culturel dont nous héritons aujourd’hui dans un grand nombrede sites et lieux de mémoire.

La démarche d’inscription aux patrimoines Européens et Mondiaux

 

Une quarantaine de communes, départements et régions, se sont regroupées  
le 26 septembre à Giverny pour constituer ensemble une association intitulée :
« Eau & Lumière » visant à inscrire les sites Impressionnistes au patrimoine
de l’Humanité géré par l’UNESCO.

L’association est en état de marche, sa structure est actée, ses objectifs
et sa stratégie sont partagés par tous les acteurs.

 

 

Similitude avec les « Chemins de Saint Jacques »

 

Un projet similaire a été retenu par la commission de l’UNESCO et inscrit
au patrimoine de l’Humanité, celui des chemins de Saint Jacques
de Compostelle.

Une église, un hôpital, un retable de bois, une portion de quelques kilomètres de chemin, un col célèbre, une auberge, encore une portion de chemin,
un calvaire, une abbaye, bref un ensemble hétéroclite de sujets, éparpillés
sur des milliers de kilomètres mais alignés sur des chemins balisés parcourus par des milliers de pèlerins.

C’est ce que proposera également au Jurys de l’ICOMOS (France) puis du Label Européen (Itinéraires Culturels) et enfin international (UNESCO) le projet décrit aujourd’hui.

 

 

 

Les Chemins de l’ImpressionnismeÒ

 

A l’instar des chemins de Saint Jacques de Compostelle, les chemins
de l’Impressionnisme
Ò sont des itinéraires balisés parcourus par des milliers
de pèlerins de la culture et de la nature qui n’en ont pas encore saisi le sens.

Un chemin de Van Gogh qui part de la Hollande, à la Provence pour se terminer dans le plus petit hôtel du monde à Auvers-sur-Oise.

Un chemin de Cézanne dans toute l’Ile-de-France et qui va se jeter dans la mer Méditerranée.

Un Chemin de Monet qui parcourt la futuriste Seine métropole avant
de s’évader vers Londres, puis le sud de la France et Venise en défilant dans
la Vallée de la Creuse.

Un chemin de Gauguin qui va de la France à la France sur 20.000 kilomètres d’eau. Un chemin de Pissarro entre Oise et Seine, un autre de Guillaumin, celui de Berthe Morisot, de Boudin à travers la Normandie et qui a inventé le ciel,
de Jongkind le précurseur avec Lépine l’amoureux des ports et des bateaux.

Le chemin de Caillebotte de Yerres à Gennevilliers pour y adorer Argenteuil.

Et d’autres chemins encore…d’innombrables chemins à préserver.

 

 

Les sujets à inscrire aux différents patrimoines

C’est un ensemble constitué de spots et de lieux de mémoire.

 

Les spots sont les endroits où le peintre a posé son chevalet. Ce spot invite
le visiteur à évaluer d’un seul coup d’œil l’objet à peindre. La vue de cet objet sinon l’objet lui-même doit avoir été préservée.

On retrouvera pelle mêle les deux ponts d’Argenteuil qui n’ont pas besoin d’être authentiques (la tour St Jacques à Paris a été reconstruite au 18e siècle mais rappelle le départ des pèlerins au moyen-âge) leur vision inscrite par Monet, Renoir, Caillebotte, en revanche peut être intacte si les bords de Seine sont réaménagés. On trouvera également le pont de Moret-sur-Loing figé par Sisley, l’Eglise d’Auvers-sur-Oise non pas classée en tant qu’église lieu de culte mais comme la vision dé-formée qu’en avait Vincent. On trouvera ça et là les collines de bruyères de Crozant que Guillaumin et Monet ont immortalisées avant que la forêt ne les avale mais qui sont en cours de replantation. On rentrera dans l’intimité des lacs et baies de Cézanne et Pissarro,
on reconnaîtra un hameau, une boucle de rivière, une montagne comme celle de la Sainte Victoire à Aix, peut être un pont à l’Anglais près d’Arles. Parfois le spot sera extérieur à la ville, comme tous les tableaux d‘Argenteuil peints par Caillebotte depuis Gennevilliers. On se retrouvera sur une plage Normande, un bocage intact, une Cathédrale à Rouen ou un port au Havre.

Ces spots doivent être partout matérialisés par la reproduction et la description de l’œuvre peinte, l’endroit où on peut la voir. C’est le concept du plus grand Musée du Monde avec plus de 3000 œuvres exposées.

 

 

Les lieux de Mémoire pourront être les endroits caractéristiques témoignant de la vie et de l’œuvre des peintres. Une auberge à Auvers-sur-Oise pour Van Gogh, une maison à Vétheuil ou à Argenteuil, pour Monet.

Un château et un parc dans l’Essonne pour Caillebotte, un autre Château
à Medan dans les Yvelines

Des objets, des œuvres peintes elles-mêmes comme les tableaux les plus célèbres avec pour écrin un certain nombre de Musées à travers le monde
et principalement en France, (Orsay, MDIG, Marmottan, Orangerie, Jardins
de Monet, Beaux Arts, André Malraux) en Europe et aux Etats-Unis. 
Mais également des parcours initiatiques ou commémoratifs commedanslepaysImpressionnistedesYvelines, à Saint Rémy, etc. 

Les Atouts du Projet

 

La reconnaissance des Impressionnistes par le grand public comme par
les experts est déjà universelle si on prend pour indicateurs la fréquentation des Musées, des grandes expositions, des évènements qui se déroulent
ou se préparent. On peut également mesurer la côte des tableaux au cours
des récentes transactions chez Christie’s et toutes les salles des ventes.

Les croisières fluviales Impressionnistes se multiplient qui attirent toujours plus d’amateurs et la poste officielle de plus de 40 pays édite des timbres Impressionnistes.

La dimension écologique du projet induit une dimension économique
(les aménagements) une dimension touristique par l’afflux des visiteurs venus du Monde entier. Une dimension Européenne qui sera renforcée par
le classement d’étape et une dimension culturelle populaire pour mettre
à la disposition des visiteurs le plus grand Musée du Monde à ciel ouvert.

 

Les Acteur du Projet

 

Le Député Georges Mothron a fédéré autour de lui, les villes de Aix, Arles, Argenteuil, Auvers-sur-Oise, Les pays Impressionnistes des Yvelines, Crozant
et l’ensemble du Pays Dunois, Gennevilliers, Giverny, Le Havre, Moret-sur-Loing, Osny, Paris, Pontoise, Rouen, Trouville, Valmondois, Vernon et Vétheuil.

Les Départements des Bouches-du-Rhône, du Calvados, de la Creuse, de l’Eure, de la Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise. Les Régions de Provence et de l’Ile-de-France.

Le Président d’honneur Laurent Fabius, la vice présidente dirigeant le comité scientifique Noëlle Lenoir ancienne ministre des affaires Européennes,
les soutiens culturels personnels de Guy Cogeval, d’Hugues Gall, de Diego Candil, de Jacques-Sylvain Klein et de Jean-Louis Ayme sont autant de gages
de réussite. Il faut noter par ailleurs les soutiens techniques proposés par
la Présidence de la République, le Ministère de la culture et celui
du Développement durable.

 

 

 

 

 

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